DIX-NEUSIIEINIE
SIECLE.
Malgrä les arröts Inomentanes par faute (Targent, les travaux
durerent tout PEmPire, augmentant toujours, traganl: cornme par
enchanbement des quartiers nouveaux oü 1a läelwublique, ä son tour,
eleverzl des maisons congues dans le mäme style. Partout des trongons :
151 011 Paris respire ä Faise, comme lä oü Paris etouße. A l'Est, ä
l'Ouest, au Nord, au Sud, le Systeme du souverain recevait son ap-
plication complete z ici, los deux rives du canal Saint-Martin trans-
formees en avenues; lä, 1a rue de Rivoli dont les chantiers immenses
furent, pendant quelques annees, 1a grande curiosite; ailleurs, la
rue Turbigo; plus haut, autour de l'Arc de Trionlphe, des ave-
nues venant rayonner dans toutes les directions. Et sur les deux rives,
dans les (plartiers populaires et commergailts, comme dans les quar-
tiers aristocratiques, un vrailuxe de boulevards, boulevards de se-
bastopoLbde Strasbourg, Saint-Miehel, Saint-Germaiil, Malesherbes,
Haussmann, Richard-Lenoir, du Prince-Eugene (depuis boulevard
Voltaire). Vaste transformation qui aura des consequences diverses
et multiples, qui pesera lourdement sur les ressources financieres de
la ville, mais qui, quelle que soit 1a fagon dont 011 Penvisage, restera
Poeuvre la plus gigantesque du siecle autant par son caractere d'indis-
cutable utilite que par son esthetique nouvelle.
Apres le bouleversement, Penvahissement. Des ce moment, Paris
cessa dletre Paris; des ce moment, le vrai peuple parisien commenga
a etre elaouffe sous plusieurs couches de migrations provinciales et
etrangeres. Ici, llinvasion des barbares, miserables ou speculateurs,
tous ceux que devaient attircr los mille seductions, les mille con-
voitises d'une cite grandiose; 1a, les riches desoeuvres venant preu-
dre possession des palais construits a leur intention. Mer houleuse
au milieu de laquelle llEmpire devait sombrer.
Les ouvriers aflluerent naturellement, les cultivateurs vinrent aussi,
tous subissant 1e grand mirage parisien, tous aidäs dans leurs dä-
placements par 1a facilitä des nouveaux moyens de locomotion. Le
marteau devenait bien fatigant et 1a bäche bien lourde ä manier,
alors que, dans Paris, on remuait ä 1a pelle 1a terre et Pargent. Et c'est
ainsi que touto une Population vint fondre sur 1a capitale comme sur