Volltext: XIXe siècle (en France)

DIX- 
avßuvnänna 
SIECLE. 
 
avec la duehesse d'Ang0uleme et les membres de la famille royale. 
A huit heures, admission des personnes ayant leurs entrees; ä neuf 
heures, Louis XVIII penetrait dans la salle du Conseil et donnait 
a l'ordre n du chäteau, auquel, seuls, quelques intimes pouvaient 
assister. Apres quoi, ä neuf heures et demie, il se retirait dans ses 
appartemenlzs. Et il en etait de meme tous les jours sans que rien vint 
jalnais rompre la monotonie de cette existence. La seule note un 
peu differente etait donnee par la reception du premier lundi de 
chaque mois, reservee aux dames. 
Aux receptions d'etiquette se pressait une foule nombreuse de- 
sireuse dletre remarquee. On nommait au Roi assis dans son fau- 
teuil les personnes qui passaient et le Boi repetait les noms de 
celles qu'il voulait distinguer, adressant ä ehacune d'elles quel- 
ques paroles bienveillantes. Etre nomme par le souverain devint, en 
peu de temps, un honneur fort recherehe. 
Aux cötes du Roi, Monsieur, comte d'Art0is, essentiellement 
homme dlancien regime, non seulement par les manieres, mais aussi 
par les idees, llidole des royalistes absolus, qui avait sa police et sa 
politique occultes, qui dejä formait des plans eventuels de gouver- 
nement, qui, apres les peripeties d'une existence orageuse, son- 
geait surtout ä son Salut. Puis ses deux fils, le duc dßängoulelne et 
le duc de Berry, ne ressemblant ä leur pere ni au physique ni au 
moral, hommes de coeur plus qu'hommes de cour; tous deux 51 
tendances liberales, et, quoique menant une vie fort differente, 
recherchant de preference les officiers de PEmpiPe et les hommes 
nouveaux. 
Tons ces princes , suivant une manie du moment que luopularisait 
Pestampe, ätaient volontiers comparäs ä leurs ancätres. Comme le 
fait remarquer 1a duchesse d'Abrantäs, ces rapprochements süätablis- 
saient selon le caractäre. a M. le duc dlßmgouläme descendait de 
saint Louis, parce qu'il ätait dävot; le duc de Berry, de Henri IV, 
parce qu'il avait des goüts mondains, et M. le comte d'Art0is de 
Frangois 1er, parce qu'il avait ötä ce qu'on appelait un vom-galant, 
vingt-cinq ans avant. n Et l'on sait quel succäs obtenaient alors les
	        
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