INVENTIONS
NOUVELLES
MEDECINE.
ä son tour, produit des miracles, qui, par la suppression de 1a dou-
leur, gräce ä Panesthäsie chloroformique, et aussi par les nou-
veaux pansements antiseptiques peut se livrer sur le corps humain
aux plus horribles dächiquetages, aux plus terribles opärations. a E11
cette ün de siäcle, qui, pourtant, aura eu des mlerveilles de toutes
sortes ä revendre, ce sont peut-ätre encore leschirurgiens qui tien-
nent 1a corde! n dit, avec raison, M. Emile GautierÄEn 1839, un des
maitres de Tecole frangaise, Velpeau, declaraitbien haut : w Evi-
ter 1a douleur dans les operations est une chimere qu'il ne doit
plus etre permis de poursuivre. n En'1'892,' pas 11h ChIiPIiPIgiGIIV qui
n'ait recours ä l'usage des anesthesiques pour les operatibne deli?
cates.
E11 1789, le medecin est encore un peu ce personnage au pedan-
tisme suranne, ä Pesprit "retrogräde (lueeMeliere a si plaisaniment
ridiculise : habitudes, exterieur," 4? ilgardait toujoufä lä per-"ruque 51
marteau que plus personne ne porfait "tout rappelle en. lui l'au-
cienne Faculte. Avec 1a Revolution, il "secoue les vieux prejuges et
se range hardiment du cöte des ideesnouvelles zu 011 retrouverait
facilement Pinfluence de Rousseau sur le cörps medical des premieres
annees du siecle. Qlfon compare daux orddnnaneesj laedailntes de
Pancien temps ces sages prescriptions de 4J.-B; Lecouteux dans S011
Almanach de santä (1811) : u Les maladies seni; un moyen employe
par 1a nature pour operer des crises Lltiles. Les medicaments qu'on
prend sbpposent ä ce travail de notre bonne mere," eftel uestlmort
que d'une maladie tronquee par 1a medecine, qui serait plein de vie,
si elle eüt eu son libre cours. Etes-vous incommode? Friites diäte et
buves de l'eau. Si o0 n'est pas une maladie, ce rägime ne 1a fera
pas äclore; si, au contraire, c'est'le prälude d7une affection grave,"
vos saignäes, vos purgatifs, en imprimänt aux humeurs un mou-
vement perturbatoire, vont ajouter ä la crise de 1a nature, Pinter-
vention funeste de 1a mädocine; vous aurez, en un mot, une maladie
arbiiicielle qui surpassera les ressources et vaincra les efforts de 1a
nature. a) Et 1a mädecine de 1800 ä 1820, däbarrassäe de 1a a Corpo-
ration v ne conservant, en quelque Sorte, comme signe distinctif, que-
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