MOYENS
TRANSPORT
LOCOMOTION.
turrible, et de grands rayons rougcs, qui tcignaient les arbres et los
collincs, tournaicnt avcc los rouos. L0 c011v0i qui allait ä Bruxellcs 21
rcnconträ le nötre. Rion d7effrz1ya11t comme ces deux rapiditäs qui se
(rötoyaient. et q11i,p0111' los vo_yug'c11rs, se multipliaient l'u11e par l'au-
iro. O11 110 so distinguait pas d'un convoi ä l'autre; 011 ne voyait passe-r
11i des wag-ons, 11i_ des honnnes, 11i des femmes, 011 voyait passcr des
formlos 0u dans 1111 tourbillon. De ce iourbillon
s01-taie11t des cris, des huees. Il y avait de chaque cöiä soixante wa-
gons, plus de 1111110 personnes a1i11si ernporläes, les unes au nord, les
autres au midi , c0111m0 par Pouragan.
a 11 faut beaucoup (Pefforts pour 11e pas se figurer que 10 cheval de
fer 0st une böte veritable. O11 Pentend souffler au repos, se lamenter
au däpart, japper e11 route; il sue, il tremble, il siffle, il hennit, il se
ralentit, il sbmporte; d'e110r1nes raquettes (Petincelles jaillissent a
tout 11101110111; de ses roues ou de ses pieds, et son haleine s'e11 va
sur vos tötes en beaux nuages de fumee blanche qui se (lechirent
aux arbres de 1a route.
a O11 comprend qu'il ne faut pas Inoins que cette bäte prodig-ieuse
pour irainer ainsi millc ou quiuze Cents voyageurs. toutc 1a Population
d'une ville 011 faisnnt douze lieues 51 Pheure. n
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Commc toutes los entreprises nouvelles, les ehemins de fer devaient
avoir leur Periode de tälonnement, 1011115 imperfectiolls, et surtout
leurs accidents, dus, n011 pas comme de nos jours,
des liwnes, {1 Finsuflisance du crsonnel mr m 1 ort ä Pzuwnlelltatioll
ö o
du traüe, mais bien au manque ddlabitude, et eneore plus, ä u11 souci
mal entendu de 1a securite des vovaweurs tolle fut 1a cause de l'in-
O
cendm du 0110111111 de fer dc ersailles 011 1842 c ui fit tant de vlctlmes
1 1 I
parmi lesquellcs le celebre navigateur Dumont d'Urvillc. Mais vcrs
1846 ces accidents prenaient, aupres du public, une importance qu,ils
n,o11t plus au Ineme degre, ä 1a F111 du siecle, parce que les chemins
de fcr sont tellement entres dans les moeurs qu'on prefere risquer sa
vie plutöt que de so passer d'un parcil moyen de loconmtion. E11 1846,
011 ecrivait encore contre les chemins de fer et ees accidents servaient,
tout
naturellement, de prätextc aux zlttaqucs
dest POUITIUOi plusieurs