DIX-
NEUVIEME
SIECLE.
ses petils-Iils, dont 10 sens g'ast.r011on1iqu0 ne 111arqu01"a point dans
llhistoire. Le prince Jeröme-Naxpoleon, lui, a laisse une röputation
d0 niangeur aimant la table et ses causeries animees. Tout 00 quv
1'011 sait de Napoleon III, c'est (11131 faisait nioutro dkzxquise euisino
et qu'il "fut un des premiers a populariser Pliabitude, aujourddlui ge-
nörale, des menus ornes de dessins speciauix (1111, a 1a table de
Louis-Pliilippe, ifetaiont encore que les classiques encadronients du
papetier Susse. Quant a 1a Republiquo, 0110 ifeiiilwäcliorzl point les
Presidents d'avoir des cuisines bien montäc-s et ccrtains Iiommes
(P1111813 de so faire, soit personnelloment, soit par Pentreniise de leur
CUISIIIICF, uno reputation de gourmandise.
A cote des salons eölebres, 10 XIXe siecle a ou ses salles a manger
classiques. Tout au IHOIHS 00110 du 1D" Veron, d'abord reservee aux
grands jours puis, apres 18118, ouverte quotidionnement a 11110 ou deux
(louzaines de convives 011 ne pouvait jamais ötre treize auxquols
Faxnphitryon 110 posait comme condition absolue que 1a bonne hu-
meur, Pesprit s'il so presentait. Une des particularites de ces dinors
c'est que a chacun so levait de table quand i1 voulait D. Llamphitryon
qui passait toutes ses soirees au spectacle, partait presquo toujours
I0 laremior; ceux qui desiraient prolonger 1a conversation restaient
ä table ou passaient au salon; quelques-uils ne se levaient ordinaire-
ment quo les derniers, et l'on disait plaiszlmment que cc dätait pour
ne pas ötre ouverts apres leur dväpart n. Pour les grands diners offi-
eiels, SOUIS, 10 D" Veron derogeait a cette liabitude. (1 C0 jour-la, n dil:
10 biographe de. sa table, a il reeevait les personnelges les plus im-
portants de TEtat; cfetait une loetito satisfaction dlamour-propre
qu'il aimait a se donner, et eomme ces diners etaient fort bien por-
tes, il 110 rencontrait que Ie plus gracieux empressement a les aeoop-
ter. 11 etait tellement sur de son succes, a cet endroit, qu'un jour il
se passa la fantaisio de faire dinor ehez lui Bacliel avec 10 comto
M010 et I0 general Changarnier; 1a grande tragedienne {lt des frais et
10 diner fut charmant. n Brillantes reunions gastronomiques qui,
contrairelnent a la traditiou liabituelle, Iirent 1a gloire d'une cuisi-
niere, 10 cordon bleu Sophie, et qui, transportöes par 1a suite, dans