FETES
CEREMONIES
NATIONALES.
laire, dans ce spectacle du neveu de PEmpereur passant ä cheval
devant le front des troupes, avec son brillant cortäge, dans lequel 011
remarquait, vätus de leurs burnous blancs et rouges, ces chefs arabes
qui semblaient attester, par leur präsence ä cette solennitä, le trionl-
phe de la civilisation europä-enne, personnifiäe 'par 1a France, sur 1a
barbarie africaine. u)
Cliquetis des armes, piaffement des chevaux, sonneries, silenee
majestueux de 1a troupe, alternative d'imm0bi1ite complete et de,
mouvements preeipites, tout cela se retrouvera vingt-huit ans apres,
le 14 juillet 1880, ä Longchamps. Apres le bapteme imperial, le hap-
teme republicain; apres Pheritier des Napoleon, Passant ä cheval,
devant les troupes, 1a France armee ä nouveau, venant recevoir ses dra-
peaux d'un homme en habit noir, 1a poitrine traversee du grand cor-
don rouge, ayant ä ses cötes les presidents des deux ehambres. I)u
reste, meme enthousiasme, avec, e11 plus, un immense cri d'esp0ir;
meines tribunes ä fond de Velours rouge eette fois sans abeilles,
sans Heurs de 1is, sans coqs, u11e fete franeaise plus que pari-
sienne, un public feminin considerable, des attributs patriotiques
remplagant des attributs monarchiques, des rohes tricolores, des
eventails tricolores , des rubans tricolores, des ombrelles tricolores.
Les deputes de Parmee venant vers les deputes de 1a societe civile.
Ceremonie d,une physionomie bien speciale qui termine 1e siecle en
donnant au pays arme des drapeaux vierges (Paffronts.
Jadis, les fetes ont un caractere nettement aristocratique : ce
sont comme des dons.du souverain au peuple; les privilegies y pren-
nent part, 1a masse regarde et admire. Aujourd'hui, quelle que soit
1a nature des fetes, tous paraissent y participer sauf, justement, cette
elite sociale qui, autrefois, personnifiait le pays. Fidele a son principe
de selection, 1a oü est 1a foule, elle se retire; non point par mepris,
par orgueil de caste, comme 011 le repete souvent, mais parce que ce
ne sont plus ni meme langue, ni memes idees; parce que, ä Tallßiell
principe des fetes solennelles et grandioses organisees en petit co-
Inite, recherchant, avant tout, Peclat du pouvoir, a SUCCädä Til1Vi-1Si0l1
du nombre, de 1a joie bruyante, des plaisirs vulgaires. Jadis, toute