NEUVIEME
SIECLE.
lit-on dans les Älänzoires de Mme de Remusat, a Tlmperatrice, resplen-
dissante de diamants, eoiffee de mille boueles eomme au temps de
Louis XIV, semblail; lfaveir que vingt-ciuq aus (elle en avait quaraute
et un). Elle etait vetue d'une rebe et d'un manteau de eour de satin
blaue, brodes en er et en argent melanges. Elle avait un bandeau de
diamants, un eollier, des boueles dloreilles et une eeinture du plus
grand prix, et teut eela ebait porte avee sa gTäee ordinaire. n
Chez elle les petits eereles etaieut de veritables assauts de luxe.
Elle y paraissait toujours, ainsi que ses belles-soeurs, avee une pa-
rure neuvelle, du reste chargee de pierreries et de dentelles, ayaut
dans son ecrin perles, diamants et bijoux ä ne plus les compter, dans
ses coffrets, dans ses ehambres, ehälles, etofles, eelifiehets ä n'en plus
flnir. La parure, tel ful; le principal plaisir de eette Imperatriee qui,
ä la Malmaisen, lfavait rien abaudonne de son apparat et qui mourra
toujours graeieuse, toujours femme, eouverte de rubans et de satin
rose. Parlanl; de ee luxe qulelle devait bien eonnaitre en sa qualite
de dame du palais, MM de Remusat a donne sur 1a toilette intime
de Josephiue eertains details eurieux :
a Ses ehemises, ses jupous, etaieut brodes et aussi garnis. Elle
ehangeait de cllemise et de tout linge trois fois par jour, et ne por-
tait que des bas neufs. Quand elle etait peignee, 011 lui apportait de
grandes eorbeilles qui eentenaient plusieurs robes differentes, plu-
sieurs chapeaux eh plusieurs ehäles. Cletaient, eu ete, des rohes de
mousseline ou de percale, tres brodees et tres ornees; e11 hiver, des
redingotes dletoffe ou de Velours. Elle ehoisissaib la parure du jour,
et, le matin, se coiffait teujours avee un ehapeau garni de lleurs ou
de plumes, et des vetements qui la eouvraient beaueoup. Le nombre
de ses ehäles allait de trois ä quatre eents; elle en faisait des robes,
des eouvertures pour son lit, des eoussins pour sou ehien. Elle en
avait eonstamment un toute 1a matinee, qu'elle drapait sur ses epaules,
avee une grä-lce que je nlai vue qu'il elle. n
Artiste 011 fait de teilette, la premiere Imperatriee des Franeais ue
fut, peur tout le reste, que simple dilettaute. Ayant des notions
d'art et de litterature, eounaissant et gotltant le talent des artistes