DIX-
JYEUVIEINIE
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reinonie. Le nombre des boeufs fut augmente; au lieu d'un seul, 011
en promena trois, souvent quatre... generalen1e11tp0rtes eux-nlemes
sur des chariots. Dßlutres chars decores des attributs de Pagriculture
et divers produits de chaque Saison suivaient par derriere; 1a marche
etait close par le grand char invariable en Velours cramoisi et crepine
d,0r, auquel le temps servait de eocher, oü l'on voyait s'etaler toutes
les divinites de FOIympe, et oü grelottait au sommet un petit Amour
enrhume qu'il fallait moucher ä toutes les cinq minutes. n
Boeuf gras classique qui, sous tous les gouvernemeilts, ne manqua
jamais (Paller faire sa Visite aux Tuileries et dans les Ininisteres, qui,
ä partir de 1840, prendra, ChElqHO annee, le 110m d'un evenement,
Fig. 310. Le cnrldge du bnzuf gras sousle seconcl Empirc. (Le tambour-lnnjor en sauvagcJes tamhours
en Romains, lc char de PAmour conduitparlcTc1nps.)- Fragmcntdmne longue suitc publide en 1855.
d'une piece de theatre, ou d'un livre a 1a mode, qui, en 1866, devait
äadjoindre un porc, puis un enorme Gargantua de earton, avalant, a
chaque station, des provisions 11011 moins a gargantuesques n, qui
peut etre considere comme le representant ofHciel de Pancienne
gaiete carnavalesque. Des lors, tous les chars, tous les corteges de
la mi-czlreme ne serviront qu'a montrer Pimpossibilite de faire revivre
certaines choses disparues et ä perrnettre de eonstater le triomphe
d'une reclame ehoxltee et sans esprit, eherchant uniquement son in-
teret et nullement le plaisir des autres.
Seule, 1a province eonservera ses grandes fetes locales, ses cor-
teges traditionnels, ses retraites en musique, ses ügurations d'evene-
ments, ou de faits heroiques. Valenciennes aura toujours sa fete des
Incas, Dunkerque et Douai leurs fetes de geaxnts, le Reuse, les
Gayant, et autres personnages gigantesqxles, avee leur procession im-
posante de chars aux formes et aux {igurations variees. Vers 11840,
ces fetes se developperont partout : Lille, Calais, Cambrai voudront