Volltext: XIXe siècle (en France)

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DIX-NEUVIEINIE 
SIECLE. 
peaux, des insignes, des rubans, des medailles, aussi 11er de ces 
nouvelles marques, de ces nouvelles formes distinctives que pouvaient 
Tetre, jadis, 1es grands dignitaires, de 1eurs titres, de 1eurs habits 
brodes. Tant il est vrai que 1es choses 1es plus disparates ont tou- 
jours, entre e11es, certains rapports de parente. 
Apres les funerailles a Saint-Denis, le sacre a Reims : 1e peuple, 
a peu de distance, a1lait ainsi apprendre comment Pantique royaute 
se succedait sans jamais disparaitre. Les funerailles lfavaient inspire 
que quelques elegies; 1e saore dont Chateaubriand, desabuse, par- 
lera dans ses  clbutre-Tombe sur un ton sceptique et pres- 
que railleur, aura pour chantres officiels Lamartine et Victor Hugo, 
excitera 1a curiosite de toiute l'Europe, remplira les rues de Reims 
d'une foule accourue de toutes 1es parties du pays. On ifavait pas 
encore 1es trains de plaisir, mais ce1a 11e devait pas empeeher les 
eompagnies de transports de multiplier les moyens de communica- 
tion, dbrganiser des Services speciailx en vue de 1a ceremonie. Des 
1e 20 mai 1825 Reims etait en fete, ayant pour 1a eirconstance, 
un bazar, des tentes, des cafes, des jeux publics, et, a ses portes, 
un camp de dix mille hommes devenu 1a grande attraetion : tous 
les soirs, 1a foule s'y rendait pour entendre 1es soldats chanter 
des hymnes a 1a gloire du souverain et des armees franeaises. 
Le 29 mai, a 6 heures du matin, 1es portes de 1a cat-hedrale s'ou- 
vrirent devailt un public de privilegies, 1es hommes en uniforme ou 
en habit de Cour, 1es femmes en grande toilette. a Tel etait 1'em- 
pressement du bataillon feminin, n a ecrit un temoin oculaire, 1c eomte 
(11Hauss0nvi11e, a pour monter a Passant des places d1oü e11es pour- 
raient voir et etre vues, que des six heures du matin, lorsque je me 
presentai sous 1e porche gothiqmle qifon avait bati en planches peintes 
devant 1a cathedrale, je 1es trouvai deja arrivees et sous les armes. 
Elles etaient e11 rohes de Cour, a queue, portant, toutes, selon Peti- 
quette, pour coiHures uniformes, des touffes de dentelles passees 
dans 1eurs cheveilx (ce qu'on appelait des barbes) et qui retombaient 
de 1a sur 1eurs gorges et 1eurs epaules oonsciencieusement decol- 
täes.
	        
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