LES
THEATRES
Mämes symptömes dans les couches populaires. Lä aussi, 1a mu-
si ue räcrne en souveraine. Ce ne sont ue fanfares sociätäs or häo-
ö 7
ni ues associations concertantes: tous les colläves et tous les äta-
q 1 o
blissements qui occupent ouvriers ou commis, ont instituä pour ceux
qu'ils emploient ou dont ils font Päducation, des orchestres et des
harmonies.
La creation-type, c'est [Orplzebnpuissamment soutenu par Beran-
ger, qui devait designer au baren de Gerandqson premier directeur,
W7ill1en1 homme devoueetconvaincu silenfuthmais l'Or lzebncons-
a 1 v P
titue reellement en 1835 par Padoption definitive du ehant dans toutes
les ecoles communales, Z'Or Jhebn ui en ra rochant toutes les
7
classes, en enregimentant sous 1a meme banniere ouvriers et patrons,
paysans et citadins, est devenu, pour 1a Franee moderne, le plus
puissant elernent de civilisation et de democratisation.
E1: 1a musi ue n,a as seulement enetre artout elle avu ses tem-
7
ples shgrandir en raison meme de Pimportance qu'elle prenait. Les
masses chorales sont revenues en honneur; ä leur tour, les societes
Ü
populalres se sont trouväes en possesslon de locaux mconnus sous
les gänärations präcädentes. En 1849, 1a petite scäne intime du C011-
servatoire, sorte de thäätre de famille : en 1878, Pimmense nef du
Trocadöro, ä Pacoustique peu propice, mais qui, par ses propor-
tions peu habituelles, paf ses immenses loges däcöuvertes, par ses
6000 places, offre bien, lä encore, l'image du siöcle toujours ä. 1a
recherche du colossal.
A son tour, 1a musique s'est democratisee : apres les concerts des
privilegies, lesconcerts aux tendances populaires. Apres les s0i-
rees, puremeut esthetiques, les fetes de societes sladressant ä des
publics plus melanges, oflrant ainsi ä 1a petite bourgeoisie du ne-
goce et möme aux classes ouvrieres des recreations intellectuelles
qu'elles eussent vainement cherche autrefois. Qu'une oeuvre de cha-
rite sfimpose, qu'une celebrite etrangere veuille se produire devant
la foule, et le Trocadero est läl
Thäätres, salles de concerts, ce siecle est sature de chant et d'har-
monie. E11 11840, Castil-Blaze fixait ä 2000 le nombre des jeunes