LES
THEATRES
noirs n
thäätre
le
a
caractäre qu'i1s conserveront durant
envahi le salon, le Salon, de son
tout le siäcle. Si le
cötä, a däteint sur
le theätre, et 1'011 a pu dire avee raison qu'i1y avait, dans toute
salle publique, deux spectaeles, 1e espectacle de 1a scene donne par
des acteurs payes, 1e spectacle des couloirs donne par des ae-
teurs payants. Quant au foyer de 1890, il est dejä tout entier
dans ce foyer de 1825 ainsi esquisse : a O11 perle de 1a nouvelle du
jour, des travaux du lendelnain, de 1a piece de 1a veille; 011 discute,
011 medit : 011 rit les uns des autres, 011 se salue; 011 se reconnait,
011 se nnäconnait; on se presse, 011 se coudoie, on se häte (Tarriwfer;
puis 011 revient sur ses pas, jusqu'au moment 011 le coup de son-
nette, (Pacteur que vous ätiez, vous change en spectateur. C'est une
lägäre esquisse de 1a grande scäne du monde. n
Tantöt räglementäs, tantöt placäs sous le rägime de 1a libertä abso-
lue, les the-i-ätres, depuis le conlmencement du siäcle, lont toujours vu
leur nombre progresser. Apräs les grandes scänes, les scänes de
quartiers, puwis les soeänes de sociätäs, donnaut ä nouveau, ä Paris,
et mäme dans quelques villes de province, le spectacle de cette
Passion sans bornes pour 1a comädie, pour Texhibition en public, dont
1a Bävolution avait, partout, däposä le germe. 1890 se retrouve
comme 179i avec quarante salles , pour ne citer que les plus impor-
tantes.
E11 1807, Paris comptait trente-trois thäätres, dont plusieurs cor-
rompaient ä 1a fois, les moeurs et le goüt, s'il faut en croire Marie-
Joseph Chänier. Tranchant dans le vif, un däcret impärial räduisit
leur nombre ä huit; POpära, le Thäätre-Frangais, le Thäätre de PIm-
pöratrice ou second Thäätre-Frahgais, POpära-Comique, 1a Gaitä,
PAmbigu-Comique, les Variätäs et le Vaudeville, mais peu de temps
apräs, le Thäätre-ltalien, 10 Cirque Olympique, 1a POPtG-Saillt-Martill,
ayant obtenu des autorisations späciales, l'on peut dire qu'il y eut dans