Volltext: XIXe siècle (en France)

DIX- 
NEUVIEME 
SIECLE. 
 
confondus avec les spectateurs payes, avaient perdu Thabitude d'ap- 
plaudir. Sous 1a Restauration, la claque est definitivement orga- 
nisee : chaque theätre a sa coznpagnie, ses claqueurs, son chef de 
troupe (011 disait alors de cabale),  certains, comme le nomme David, 
dePOpera, iront memejusquää s'intituler sur leurs cartes : a Directeur 
des succes n  ce chef assistant aux repetitions generales pour preu- 
dre, en quelque Sorte, rnesure de Pouvrage, noter les endroits oüil fau- 
dra rire ou pleurer, se taire 011 erier Im! Mais en 1830 cette maniere 
de proceder etait demodee; les chevaliers du lustre, avant de clmufl- 
fer, devaient d'abord consulter les impressions du public. Quelqtles 
auteurs de melodrames, pour se distinguer, eurent, il est vrai, des 
pleureuses, institution qui ne survecut pas. 
Lintroduetion des CIäICIUBLIPS devaib modiüer considerablement los 
eonditions du theätre. Dhbord, il y eut lutte entre eux et le vrai 
public; ce dernier ne leur permettait (Papplaudir que l0rsqu'i1 etait 
reellement content, mais peu ä peu, il se desinteressa, il ne prit plus 
garde aux applaudisseurs gages, les laissa accomplir leur röle, soigner 
les entrees, trepigner, se pämer, et garda pour lui, pour son for in- 
terieur, les sensations qu'il eprouvait. Le theätre, des ce moment, 
cessa d'etre ä ses yeux ce qu7il avait ete autrefois, une ecole (Temu- 
lation, et devint affaire de pure distraction. Le public attentif, pre- 
nant part aux efTorts du comedien, disparut et fit place 51 des specta- 
teurs plus oumoins indifferents. Dans une etude sur les comediens 
(Tautrefois et surles comediens dhujoul-(Pllui (1830) Casimir Bonjour 
a bien explique cette difTerence dälspect. 
a ll existait jadis dans nos parterres, n dit-il, a une multitude de 
vieux habitues, qui se faisaient un plaisir de former un jeune come- 
dien. Ils le suivaient, pour ainsi dire, pas ä pas, Pencouragaient 
quand il etait dans 1a bonne route , Paverhissaient quand il s'en etait 
eloigne. Ce lfetaient point les legons froidement theoriques du 
Conservatoire; detaient des legons animees, vivantes, pratiques. 
I1 y avait, alors, une Sorte de fluide electrique, qui allait sans 
cesse, des comediens au publie, et du public aux comediens. Les 
amateurs dont nous parlons se plagaient au parterre ä cause de 1a
	        
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