DIXA
NEUVIEME
SIECLE.
trale, pour recherchor les genres qui, depuis 1800, out successivc-
ment preävalu.
Jadis, commc aujourd'hui, 11011 muni de billets, 10 public faisait
queue a Yenträe du spectacle, mais, autrefois, les militaires en uni-
forme et les öläves de PECQIe polytechnique jouissaient du priviläge
d'un guichet particulier, Inaintenant c'est Pägalitä parfaite. Les phy-
sionomies et les modes ont pu changer, la constance du public ne
s'est jamais lassäe, tant la passion qui Pagite est supärieure a tout.
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lrTig. Unc queue a un thöätre du boulevzxrd. Iyaprös une
Iithographio ä Ia plume dwlenry nlonnier, pour 1a Galerie thädtrale.
subtil, M. Gaätan
Niepovie, qui Vers
1840, etudia 1a phy-
siologie de Paris,
avait ete dejä frappe
de cette patience :
a I1 faut voir le Pa-
risien, 1) ecrivait-il,
a parque dans le la-
byrinthe des grilles
de bois, attendre
Pouverture des bu-
reaux. Lui, _l'etre
le plus inqßatient sur 1a terre, apräs deux heures dhttente, arrive
en entier sur 1a banquette, sans que ce long martyre Yait däcom-
posö. Dans ces ätroites Thermopyles, 1es adorateurs de Thalie,
(TEuterpc! et de "Ferpsichore se tiennenh deux ä deux ou trois ä
trois, et. attendent Pheure oü 1a petite fenätre ä coulisse de 1a caissc
so soulieve. Figuräment, 011 appelle ce1a faire queue. C1est plutöt
faire pönitenoe pour les laächös du jour. n
Queues fantastiques Jautrefois ondulant dans les corridors, sous
le se däverser au dehors, toujours agitöes et
houleuses, fertiles en interpellations ou en rixes, don-
nant lieu ä des commerces bizarres, dont on chercherait vainement
1a P11yS1Ol1Ol1116 dans les queues paisiblos d'auj0urd'hui.
