DIX-NEUVIELIE
SIECLE.
nerale plus sombre. Noir ou gris jusqubn 1872, egaye seulement
par quelques ornements elairs, fantaisiste, taillade, eoupaehe jus-
qu'en 1878, depuis 10rs, ouvert a toutes les inlluences, depassant
par le prix des faeons comme par 1a riehesse des etoffes, les extra-
Vaganees anterieures, llhabillement moderne s'est (lebarrasse de
1a erinoline pour revenir au pouf et a 1a tournure; puis, brusque-
ment, il a rejete tout ce qui genait, tout ee qui voilait, il s'est mis
a draper, a aeeuser, a aeeentuer les fermes. Eeleetique avant tout,
il avulgarise le eostume eourt, le gracieux a eostume de drap n
Atunique, veste, jupe, deja mis a 1a mede par llßmpirer, ee
qui ne 1'a point empeelle de revenir aux rohes longues. de nous
donner a nouveau, eolnme le Direeteire, le speetaele des traines
balayant les rues. E11 un met, tlßplllS 1872, 1a lutte nla pas eesse
dlexister entre le feurreau et le (c juponnage n; entre les habille-
ments simples, aux draps mats ou pelueheux, frustes daspeet,
ernes d'un vulgaire galon, et les toilettes histeriees, a grands
ramages, avee leurs boutons eiseles, bronzes, oxydes, avee leurs
boueles multiples, avee leurs rubans broehes, multicolorees, avee
leurs vingt etages de volants, avee leur fouillis de dentelles, de
plisses, de noeuds, avee leurs franges et leurs eeharpes. La rohe.
bridee a partir des genoux, au point d'entraver 1a liberte des mou-
vements, restera la partieularite la plus signifieative.
Toujours les memes tendanees maseulines, mais avee une eer-
taine mievrerie : on verra des gilets, des petites vestes, de hauts
eels droits, dits (c cols coeher n, des eravates tembantes, des cha-
peaux mous. A eöte de eela, les immenses pardessus, veritable
tembeau de Peleganee et de 1a gräce, les longs paletots a taille,
les redingotes, les limousines, les evaterproofls, uniformes-earapaete
eaehant presque jusqulau sexe de eelui qui les porte, jurant quelque
peu avee les mantilles, les visites et autres elegantes eonfeetions por-
tees de 11870 a 1880. Plus tard, 011 renoncera aux vetements lourds
et longs, on dägagera ä nouveau les toilettes, d'in1menses cols Müdi-
cis, äävaseront harmonieusemellt, de lögäres petites pölerines se
jetteront sur les äpaules.