DIX-
NEUVIEINIE
SIECLE.
siöcle, tandis que 1a femme de trente ans inventöe par Balzac tient
tout le XIXB ä ses pieds.
Eniin, derniäre laarticularitä, peut-ötre voudra-t-on savoir com-
mont vivaient ces femmes älögantes qui viennent de düüler devant
nous en leurs traits caractäristiques. Adressons-nous donc aux con-
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inventöe
par
Balzac
tient
Ätemporains.
Voici les
PErnziJe de
goüts, les occulaations de 1a femme de 1812, dhpräs
la Clzaussekz-(llllntin. Dans son lit, elle a lu XIII!" de la
Fayeltc, alle s'est endormie en revant aux heros de Mm" de Genlis.
Sa prelniere pensee, une fois habillec, a am pour le chapeaxl que
vient de lui envoyer 1a modiste en renom, un runour du prix de
cinq cents francs, ce qlfelle säempressera de ne point dire im son
mari. Puis, elle s'est occupee de ses PQIIVPBS. a Apres avoir ecrit
quelques billets, n nous dit-elle, (c jjai demande mes chevaux et je
me suis jetee dans ma voiture, en camisole, enveloppee dans un
CEIOhGIIIiPO, et j'ai ete au bain. n Retour ä une heure, dejeuner,
puis, avec son mari, Visite ä 1a Bataille de Älarengo de Vernet,
un tableau qui fait courir tout Paris n.
Au sortir, rencoxltre d'un petit neveu dans le carick duquel elle
va au bois de Boulogne, promenade courte, du reste, car ä quatre
heures elle est au manege, puis 1a voici avec une amie, courant les
looutiqmles. (c Il y avait un monde fou chez Lenormand, oü, n) nous
apprend-elle, a il est du bon ton de se montrer... Courtois avait requ
des chäles de cachemire. Apres avoir ete essayer des chapeaux chez
Lerof, commander une garniture de camelias chez Nattier, prendre chez
Tessier quelques essences et des pastilles dßdoes, je suis rentree cl1ez
1110i ä cinq heures et me suis mise aussitöt ä ma toilette. u) A cinq
heures et demie diner, le soir aux Frangais, avec son mari, oü (fetait leur
a jour de loge n; vu la Gageure. Enfin, apräs le spectacle, üni 1a soiröc
chez une amie, 1a comtesse de qui avait une petite fäte (Yenfants,
soupä, jouö au creps oü, avec son Inari tOlljOUPS, elle a perdu des
sommes considärables. Bref, notre älägante termine ainsi son röcit :
a Je serai forcäe, pour acquitter cette (lebte, de revendre ä Sensier
ma parure däämeraudes. Je suis rentröe ä quatre heures. n