NELTVIEBIE
SIFICLE.
developpees jusqrfa cejour, ne demandait plus Pegalite des sexes, mais
pretendait substituer la souverainete des femmes a celle des hommes.
La femme representant dans la nature l'amour et l'homme la
force, elle concluait, tout naturellement, ä la superiorite cle l'amour
intelligent sur la force brutale.
Ces idees, sorties de quelques cerveaux exaltes,11'etaient nullement,
est-il besoin de le (lire, les idees
des bourgeoises, non point qu'elles
fusscnt dans leur interieur de veri-
tables reines, comme on l'a ecrit
h souvent, mais parce que, femmes
(l'ordre et de devouement, elles
savaient se placer au-dessus (les
speculations dangereuses. Celles
u- d'une imagination plus vive et d'un
11 m
V l! ll i nlveau lntellectuel plus elewe se
d I passionnaient bien pour les oeu-
l (i p vres de George Sand et de Balzac,
igVqlpl lag? mais ne se laissaient pas entrainer
l; par les extravagances d'un ro-
mantislne echevele. Il se laresenta
meme ceci d'assez ourieux que plus
Fig. vm-nanme sainr-sinwnienne--1Yanrcs les emancipees jouaient au bas-
uncgrav. coloriec de Pllistoiredza .S'ocialisme.
bleu lltteralre et politlque, plus les
femmes des classes moyennes se (letachaieilt de ce qui, la veille
enoore, les captivait si profondement. Elles n'en continuerent pas
moins a lire leurs auteurs favoris, mais d'une fagon plus discrete,
presque en cachette, si l'on peut s'exprimer ainsi. Lorsque la
Revue des Deux-Jllonrles dut se separer de George Sand, les
abonnees firent bien quelque peu la moue, cependant, des ce
moment, elles nbserent plus aflicher sur leurs tables les oeuvres
d'un ecrivain mis en quarantaine.
Non seulement les lectures mais aussi les conversations allaient
prcndre
[l 110
tournure
difförel1te.
Jadis,
SOUS
le premier
Empirß,
les