VNEUVIEINIE
SIEC
chefoucauld et M. Royer-Collard. 11 n'y a plus dlensemble, plus de
ligne de conduite, mais des partis qui, suceessivement, niontent et
descendent. Seul un danger commun, un peril imminent, peut, 011
1'a vu ä plusieurs Peprises, ramener quelque cohesion dans ce corps
profondement divise.
Quoi qu'il en soit, en 1.890 comme e11 1830, ce qui caracterisera
toujours les classes moyennes, c'est 1a poursuite des interets indus-
triels et des interets agricolcs; c'est 1a predominance de Pesprit
mercantile, pratique et xitilitaire, qui a eu comme consequence un
developpement exagere de llorganisation administrative.
E11 un mot, 1a bourgeoisie frangaise a cherche ä constituer un pays
legal ayant au-dessous de lui un proletariat non admis ä 1a vie po-
litique. Elle a sans cesse redoute Pesprit deniocratiqile des grandes
villes; elle ne s'est occupee qifä son corps (lefendant du sort des
classes ouvrieres. Pour etablir le suffrage Lll11V8PS81, pour reveillei" le
mouvement social, pour reconnaitre aux ouvriers le droit- de se 00a-
liser en vue de Paugmentation des salaires, le droit de fkzife gräoe,
suivantllexpression consaeree, en un m01; pour entrer dans 1a Periode
reellement deniocratique, il a fallu PEmpire.
Depuis, le flot montant toujours, Pinvasion des masses populaires
amodiiie les moeurs (Pautrefois, banni 1a tolerance et Turbanite. Entre
Patrone et ouvriers, entre Inaitres et serviteurs, entre jeunes gens et
vieillards, 1a nature des anciens rapports s'est profonclelnent alteröe,
et voici, bientöt triomphant, le quatrieme öiat.
Assurement, 1a question sociale n'a point pris Ilaissance en notre
siecle; assurement, des institutions de prevoyanee ont existe ante-
rieurernent; avant de songex" ä donner des droits au travailleur 011
s7esl; occupe de lui assurer, de lui faciliter Pepargne. D'0ü 1a fonda-
tion des 1818, de 1a Cazksc dbpargne qui, 51 son origine, valut 51
ses fondateurs, ces philanthropes enlerites qu'on appelle de La R0-
chefoucauld-Liancourl: et Benjamin Delessert, les sarcasmes, les
invectives des Salons. a Eh quoi! n leur disait-on, (c vous trouvez
que nos domestiques, nos employäs ne nous volent
voulez les encourager par Pappät de cette prime? u)
pas assez? Vous
Le tem s ense
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