DIX-NEUVIEME
SIECLE.
Dans Pintroduction a son Histoire parlcmentaire de Frmzce,
M. Guizot a esquisse ces profondes divisions, ces apres animosites
entre classes : (r Parmi les puissants et les riches de Pancien re-
gime, x ecrit-il, a beaucoul) ne se refusaient, envers les riehes et les
puissants nouveaux, ni impertinences, ni menaces. A la Cour,
dans les sal011s de Paris, et bien plus encore, au fond des departe-
ments, par les journaux, par les panlphlets, par les conversations,
par les incidents journaliers de la vie privee, les nobles et les bour-
geois, les ecclesiastiques et les laiques, les emigres et les acque-
reurs de biens nationaux laissaient percer ou eclater leurs rivalites,
leurs reves däesperance ou de erainte. n Vraisemblablement, il" n'y
avait plus u11e classe privilegiee comme sous Pancien Regime; dans
1a realite, toutes les classes, toutes les couches sociales cherchaient
individuellement a predolniner. Et ces luttes , ces divisions durerent
jusqu'en 1830.
11:1 g- La revolution de Juillet a renverse de fond en
comble les privileges et les esperanees de l'au-
cienne noblesse, elle a fait disparaitre des
titres et des rubans, elle a supprime les trois
A dec0rations du Lis , le ljuban blaue et vert, le
ruban lalanc et orange, le ruban blanc et bleu,
ces insignes de la lidelite bourbonienne, sous
sa tmple manlfestatlon, n1a1s elle n'a polnt
I_ modere les appetits humains, elle n'a nulle-
ment modifie les tendances de Taristocratie
en forlnation. La' mönarchie orleaniste vit se
71K produire une nouvelle course aux titres et aux
dignites; tous etant riches, chacun voulut
2h slappeler de quelque chose, venir de quelque
6m part. Le Boi qui, de laar 1a Charte, avait le
SPÖ-f IYQPPÖS "ndocunlent droit d'an0blir conferait bien de temps a autre,
de lepoque. des dignites, nlais comme il ne pouvait satis-
faire a tant dbxigences, les gens, enhardis par le succes, prirent
Thabitude de s'octro_yer eux-nlemes ce qu'ils consideraient, au