Volltext: XIXe siècle (en France)

NEUVIEME 
SIECLE. 
 
cornme en medecinle, (fetait pour 111i, un imperieux besoin de mani- 
fester ses sentiments. L'homme prive Tenlportait toujours sur le sou- 
verain, si bien que, s0uvent,1a Cour offrait le spechacle d'une de ces 
grandes familles dans lesquelles, chacun aimant ä sbccuper de choses 
d'art, 011 assiste frequemment ä des luttes courtoises, ä des discus- 
sions bienveillantes, entre pere et enfants. Telle _une certaine repre- 
sentation de Richard Caeur-de-Lion, sur le theätre du palais de 
Fontainebleau, dont 1a physionomie piquante est ainsi esquissee par 
le meme ecrivain. 
a Admirateurs de Rossini, de llleyerbeer, dlHalevy, d'Auber, et 
de toutes les brillantes partitions modernes, les jeunes princes, places 
dans une loge assez voisine de celle du roi, commencent presque 
par rire de ces melodies du bon vieux temps, et Louis-Philippe, a 
qui ces dedains lfechappaient pas, engage avec ses fils une panto- 
mirne tres accentuee. Ses premiers gestes, par leur vive expres- 
sion, disaient aux jeunes princes : a Attendez, messieurs les jeunes 
gens, attendez, ne riez laas si vite, lfaccueillez pas 1a musique de 
notre Gretry par des gorges chaudes. u) A plus d'un morceau du 
premier acte, il se tournait de leur cöte, et, en hochant la täte, leur 
disait: a Eh bien! nlest-ce pas charmant? n Mais lorsqlfau second 
acte vint le duo arrange par Adam (il avait revu Porchestration de 
Gretry), l'effet de ce duo fut electrique, toute la salle eclata en applau- 
dissements, dont le roi et Madame Adelalde, tres bonne musi- 
cienne, donnörent le plus bruyant Signal; les princes eux-mämes, par- 
tagärent llenthousiasme gänäral, el; le roi, d'un air triomphant, par 
les gestes les plus laassionnäs, semblait se moquer publiquement de 
leurs premiäres präventions. n 
A lire ces lignes, ne croirait-on pas avoir clevant soi quelque scönc 
intime, quelque tableau bourgeois de Päcole hollandaise? Et au fait, 
clest bien ainsi qu'il faut appräcier cette Cour ou le Roi sans plus 
de fagon ätait appeleä a le päre n, 011 011 le voyait toujours un enfant 
ä la main, ou des femmes, comme 1a duchesse cYOrläans, ne cessaient 
de montrer pour les leurs une tendresse assidue, prävoyante, em- 
preinte de 1a plus haute sagesse, assistant aux legons, surveillant
	        
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