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OIRB
DE
ÄRHI
ÄTURE
ODEHNE.
veux emmäläes, les habits fatiguäs, montre sa
Iluniliaritlfe avec les hommes politiquesK Der-
riüre les ministres säätagent. en amphithäätre les
gras, (etalant leurs ventres dans l'intervalle des
bancs.
Qu'on s'in1agine une assemblee photographiee,
mais une photographie interpretee par une äme ar-
dente! Ce ne sont plus des portraits sur une feuille
de papier. Tous ces hommes vivent, remuent, ecou-
lent, regardent comme dans la vie. Le (zadre dispa-
rait. (Yest un coin de la Chambre avec ses ombres,
ses lumieres, ses demi-jours, ses transparences.
Ah! le beau genie que ce Daumier et comme la
pOSUäFiIÜ le recompensera d'une telle page!
Nous sommes trop chiches d'enthousiasme, ou
nous le prodiguons pour des miseres. Nos admira-
tions, nous les eparpillons sur des oeuvres d'un
ordre inferieur, et quand nous sommes en face de
fortes conceptions, il ne reste plus de ces cris puis-
sants qui attestent a un homme qu'il est compris!
1 En regard de ces grotesques d'une apparence si rC-elle, il fau-
drait mettre les portraits officiels et choisir la verite entre les
deux. L'instinct qui pousse les curieux 51 S'i1I"I'Üt6I' il la porte de
chaque marchand de gravures min fait. rencontrer une belle estampe
du maire de Lyon qui joue un rüle si comique dans la galerie
ouverte aux conservateurs par Daumier. M. Prunelle n'est plus le
yiersonnage chouriffc de la caricature: son masque represente un
homme intelligent präoccupe de graves affaires; les yeux mcme
ne manquent pas d'une certaine vivacite.