HISTOIRE
(fomparait complaisamment a Goldsrnith. Paris y
gagna un rude peintre de moeurs.
Et clest ici que commence la melancolique com-
plainte du pere de Daumier.
Sans instruction, lisant tout livre qui lui tombait
sous la main, le vitrier, nourri de Jean-Jacques, des
traductions de Delille, des tragedies de Racine et
des oeuvres de Condillac, devait donner au public le
fruit de ce singulier melange de lectures, qui abou-
tirent il un poüine chainpetre, ä des odes, il une tra-
gediel.
Rien que Fepigraplie en tete du volume donne le
ton de la chanson :
Heureux si, plus docile E1 mon humble fortune,
Je n'avais parcouru que la roule coxmnune
Oü disparurent mes aieux.
A Blarscille, Jean-Baptiste Daumier, intltlence par
un ciel pur, aime de ses concitoyens, ignorant les
difficultes de la vie, avait trouve dans la peinture
d'une Matinde de printemps quelques vers descrip-
tifs heureux :
Les matins du printemps sont chers il la nature
C'est au lever du jour que plus vive et plus pure
Lu szäve de la tige inonde les canaux,
Et d'un jeune feuillage enrichit les rameaux.
1 Les Veilldes podliques, par
Üoullund, 1825, v! vol. in-12.
Daumier
gdc Marseille); Paris.