sua HISTOIRE
fois a (les textes imposes, quelquefois jetant au lia-
sard des silhouettes (Yapres lesquelles des gens
(l'esprit composaient des legendes comiques.
Les railleries a fleur de peau de Gavarni ne bles-
saient personne. Les marchandes dlamour, quÜl a
appelees des partageuses, montrent le vice seduisant.
Gavarni tient pour la femme contre l'homme, pour
la jeunesse contre Page mur, pour le joli contre le
laid. Ses Maris trompes sont presentes avec une
point.e (l'esprit qui chasse toute amertume : Les
maris me font toujomxs rire. Pour Gavarni (je parle
(lu Gavarni des vingt premieres annees), la vie est
une sorte de carnaval ou la jeunesse et Vamourette
triomphent.
Daumier fait penser; Gavarni fait sourire.
Gavarni etait aussi sincere que Daumier, tous
deux obeissaut 51 leur nature; mais le premier
fut preoceupe surtout des etegances parisiennes. Le
drame curieux qu'offre une femme seule foulant
rapidement le trottoir de sa fine bottine, suffisait a
cet esprit ingenieux qui dans une nuance de robe,
dans une voilette rabattue, savait indiquer une
aventure galante.
Daumiei" ne se pique pas de galanterie; quoique
(l'accord sur nombre de points avec le sentiment
moderne, il appartient ii la race des anciens cari-
caturistes qui n'ont pas craint de represenlver la