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par une main virile, rendait sans cesse des traits
grotesques et grimaqants.
Les deux peintres gagnerenl au voisinage de
chaque jour dans le ÜhüTilNlTi. Leur nature propre
slv ileveloppa. Gavarni abandonna rarement le ter-
rain de Telegancce, et Daurnier ne tit aucune conces-
sion pour adoucir sa mule personnalile.
Gavarni devait rallier a lui les feinmes, les jeunes
gens, les esprits qui veulent etre amuses par un
sourire. Tout (ztait piquant dans les dessins de
celui qui avait su pocliser jusque la gravure de
modes; aussi le peintre des iT-leganccs de la vie
parisienne, de la soie, du velours, des amourettes,
(le la vie facile, fut-il paye de son vivant par une
nation coquette, qui aime qu'on la montre sous son
beau cote.
Daumier etait un philosophe rude : pour les na-
tures superlicielles son crayon mastoc penetrait trop
brutalement dans la representation des vices. Comme
Daumior ne peignait que des gens du commun, on
trouva son genie commun. x
Gavarni composait avec un soin extrelne ses pe-
tits proverbes il la Musset. Legendes et dessins,
issus du meme cerveau, sont inseparables les uns
des autres.
Daumlcr entassmt 51 lahäte, dans des nuits lib-
vreuses, des planches nrribrbes obäissant quelque
,