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ISTOI
Lkäcrixfaimqui nappoifte l'anecdote', trouve du
charme, de la laoesie dans chaque coup de pinceau.
Colle" fantaisie est petit-Givre de celles dont un poüte
pourrait tirer parti ; mais leprayon est incapable de
rendre de telles sensations, et ne voit-on pas par
quel symbole grossieremenl materiel cette idee
se trouve tout. ä (zoup transformee plastiquement!
Grandville a liavouait lui-müme, dit M. Clogenson,
51 force do considerer les choses dans une abstrac-
tion, il en etait venu a niavoir plus, a de certaines
heures, la jusle perception des objets, il ne les
voyait plus sous leur apparence reellc. n Aussi
Grandville fut-il oblige d'avoir recours a un art
etranger pour l'explication de ses dessins. Deux com-
positions quiil publia dans le Magasin pittoresque,
peu avant sa mort, demandent chacun cent lignes de
texte. Encore, quand on etudie ces legendes, suit-
on penihlement le til des idees. Grime et ewpiation,
sujet funebre comme un cauchemar, indique un es-
prit malade. Fontaine de sang, croix, glaive, grands
yeux qui tombent dans la mer pour se transformer
en poissons, tel est liaspect sinistre de cette chose,
qui peut etre comparee a des croquis düiliene.
On sent le besoin de reporter ses yeux sur quel-
que fragment antique, pour oublier ces funebres
Grandville,
P3P S_
Clogenson.
Alen gon,
1355,