"Ulll
par exemple une rallonge au nez de hl. dlirgout,
retouchant le faim-col d'un elephant, mettant des
sous-pieds au pantalon dhln lapin. n
Conscience poussce a Pextreine d'un esprit con-
sciencieux, mais plus meticuleux encore que con-
sciencieux, plus tatillon que mcticuleux.
La majeure partie de son (euvre semble dessinee
avec le tire-ligne d'un architecte; ses gravures sont
aussi propres qu'un plan. Cette uruvre compli-
quee taitpenser aux rouages des montres, et Grand-
ville me semble un horloger.
Ce n'est pas chez les natures ironiques qulil täut
chercher la representalion des delicatesses femi-
nines. Grandvillc nla vu la femme ni laide, ni tletrie,
ni ridicule, ni coquette, comme certains satiri-
ques; il ne l'a pas vue du tout. On en pourrait infe-
rer que Grandville iüaima jamais. Les biographes
parlent de sa premicre femme, lllarguerite-Henriette
Fischer, qui lui servait de modele pour la France,
et d7uue de ses compagnes, dont il reproduisit les
traits pour rendre la figure de la Liherte.
Je cherche ces influences de Pepouse et de l'amie :
partout je vois dieternelles poupees froides et gla-
ciales.
Le recueil favori de (irandville etait le lllagasht
pittoresque; il y a pLllJllÜ des sccncs philosophiques,
car il devint caricaturiste a idees,'croyant sans