DE
L A
CARII
ATUME
MODERNE.
cialitb. L'artiste y mettait lu llcur de son lu1ent,pcu
de prülcnlion, une recherche suflisantc ct poinl
lrop des (lütails. Cc fut un heureux
rlühut.
Mais quand Grandville collabora aux journaux
satiriques qui setaient donne pour mission de battre
en broche la laopularite du roi-citoyen, il fit des des-
sius democratiques, je llaccorde; comiques, point.
Ses Processions politiques appartiennent ä l'enfance
de l'art; il ne manque aux personnages que des
banderoles explicatives sortant de la bouche. Plu-
sieurs de ces planches contiennent cent acteurs (li-
vers; avec le meme systeme, Grandville eut pu en
dessiner dix mille. l'as de groupes. Des silhouettes
a la (pieue-leu-letl, pointues et baroques, des per-
sonnalites haineuses et cruelles, des ombres chi-
noises sanglantes et compliquees. Double fatigue
pour l'oeil et la pensee. .
Un critique qui a vu les dessins originaux (Yapres
lesquels furent gravees ces compositions, donne idee
de la pensee penible de Grandville : a On ne sau-
rait imaginer la peine que lui coulait la moindre
de ses figures; il y dcpensait un temps incroyable,
une patience de benedictin. Nous avons vu de lui,
chez M. llliilipoil, des dessins qu'il avait decou-
pes soigneusement pour les coller sur une autre
feuille ou il les corrigeait plus a l'aise, ajoutant
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