DE
LA
CARICATURE
MODERNE.
le danger que courait avec le chef de PEtat le gou-
vernement constitutionnel.
Defenseurs de la royautä, eux non plus näälaient
point epargnes. 11s trainaient le boulet de leur po-
sition, titres, grades, conduite passee, actes anto-
rieurs etant sans cesse mis en lumiere par des
adversaires qui vengeaient leurs amis enehaines
et montraient debout la Bevolution sans cesse
ilrmee.
Chaque jour qui slecoule permet de juger avec
impartialite un roi qui recut sans sourciller tant
de vives attaques. ll faut consulter les jour-
naux, les pamphlets, les caricatures du temps,
pour se rendre compte des violences de la demo-
cratie.
Louis-Philippe s'imaginait qulon gouverne avec
un parapluie pour sceptre et qu'il suffit de Pouvrir
pour se garer des orages insurrcctionncls.
Ce brave bourgeois (car il fut le premier bourgeois
(le son royaume), sans faste et sans facon, distri-
huait des poignees de main aux gens qu'il rencon-
trait sur son passage; coiffe dlun chapeau gris, il
allait visiter ses bätisses, ayant la manie de bätir.
Bon homme, au fond, appele a gouverner un
peuple ingouvernable, et. a qui manqua le royaume
(YYvetot. La fin sinistre de Philippe-Egalitä eül du
servir de lecon au üls : un moment (Yambitiml lui