DE
ATU
AIHC
RE
MODERNE.
285
Il y a du charme dans quelques figures de
femmes de Pigal; mais les legendes de ses dessins
sont par trop naives quand il met les chiffonniers
en opposition avec les elegants. Innocent et sans
liel, quoique prenant trop souvent parti pour la
canaille, n'ayant pas donne de gagesil la cari-
cature politique de 1850, alors qulelle etait san-
glante, sensible aux malheureux, prenant le parti de
PHIHOLIP jeune contre la debauche vieille, a Iaffut
de tout cotillon qui trotte, Pigal me fait penser
aux comiques cheris du parterre de leur province,
qui, apparaissant aujourd'hui sur un theatre pa-
risien, etonneraient profondement le public par
le spectacle de ce qulon appelait jadis a un jeu
plein de rondeur. n
Pigal a peint nombre de tableaux grotesques:
le Portier qui bat sa femme et le Retour de la cam-
pagne. Il a longtemps partage avec Horace Vernet
les honneurs de la gravure a la maniere noire.
A cette heureuse epoque tous les badauds sünle-
resserent au portier ivre qui veut rentrer dans sa
loge; la portiere a fait de la commode une barricade,
et la grosse personne s'appuie en forme de cerceau
sur la porte. La porte tlechit; dejä le bras du mari
passe, et, au bout de ce bras, un balais mena-
gant! .
Le Retour de la cmnjiagne fait pendant et se voit