27-4
M115
HISTÜ
Il 8,(Sl'ail' mis pour vivre {i essayer (le l'art nou-
veau donl. Engelmann avail I-te l'un des premiers
adeptes, la lithographie. Du metier de caricaturiste
a celui de createur d'un journal comique, la dis-
tance ne devait pas etre longue il franchir pour un
homme du caractere de Philipon. ll fonda presque
simultanement la Caricature, qui succomha bicntot
bruyamment sous une avalanche de proces (cin-
quanle-quatre proccs seulement en une anniäe, si
j'ai bonne mcmoire), et le Charivari (labre du Punch,
or the Lonclon Charivari), dont il abandonna au boul,
de six ans la ilirection.
Il crea la serie ä jamais eelebre des Iloberl Ma-
caire, en collaboration avec Daumier comme execu-
tant, fut le pere des Physioloyies, du Wlusäe Philipon,
du Journal pour rire et d'une innomlirable mul-
titude de publications dümageries, albums, alma-
naehs, etc., il egayer dix generalions.
Il serait aussi difficile dT-numürer ces feuilles
diverses que de compter les proees, les amendes,
les mois de prison et lous les inconväfnients de
tous genres qu'ils valurent 51 leur auteurÄ La lutte
une fois engagee sur ce terrain, il fallait en sortir
vainqueur ou ruine. Tout autre que Philipon eül
succombe; sa volonte fut la plus forte, et la maison
Auberl, fondee par ces terribles et
longues seeousses.