DE
CAR
ATUIÄIS
MUDEHNE.
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sive. Avec ceux de (lrandville, les dessins de lravii-s
sont haineux et Leurs allusions sont
perlides, minces et algues comme la lame d'un poi-
gnard. a Ces dessins sont souvent [ileins de sang
et de fureur, dit Baudelaire. Massacres, emprison-
nemeuts, arrestations, perquisitions, proces, assom-
mades de la police , tous ces episodes des premiers
temps du gouvernement de 1850 reparaissent a
chaque instant. Qu'on en juge :
u La Liberte, jeune et belle, assoupie dans un
dangereux sommeil, eoiffee de son bonnet phry-
gien, ne pense guere au danger qui la menace. Un
homme slavancc vers elle avec preeaulion, plein
d'un mauvais dessein. Il a lleneolure epaisse des
hommes de la halle. La tete pvriforme et surmontee
dlun toupet tres-proeminent est flanquee de larges
favoris. Le monstre est vu de dos, et le plaisir de
(leviner son nom Wajoulait pas peu de prix a l'es-
tampe. ll s'avance vers la jeune personne. Il s'ap-
prete a la violer! Avez-vous fait vos prieres
ce soir, madame? C'est Üthello-Philippe qui
eloufte llinnoeente Liberte maigre ses cris et sa
resistance.
a Le long d'une maison plus que suspecte passe
une toute jeune lille, eoiffee (le son pelil, bonnet,
pln-ygien ; elle le porte avec Yinncieente coquetterie
lllLlIlC grisetle (lemeeralc. Messieurs un tel et un le]