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(car Goethe a un profond sentiment des arts du
dessin) et. qutil lui dise :
Le crayon de l'artiste que vous admirez est
lenehaine par vos lois. Il souffre de ne pouvoir pro-
duire. 11 n"a plus la jouissance dtironie dont l'a
floue la nature. ll est ainsi; il est ne ironique.
Jouit-il de sa liberte et ne manque-t-il pas a d'au-
tres natures ironiques qui attenclziient chaque jour
ses flessins et chaque jour se rejouisszxient de voir
ajouter une feuille il tant (Fatitres? Ainsi, par vos
lois restrictives, non-seulement vous genez la li-
herte d'un grand artiste, mais encore vous genez la-
liherte de ceux dont il etait l'expression.
Goethe FÜPOHdPH sans doute que la societe n'a pas
oie eonsl.itui're pour le lion plaisir (les caricaturistes.
Mais, dirais-je, la societe n'est faite non plus
ni pour la philosophie, ni pour la science, ni pour
les lettres, ni pour les arts.
Goethe admeltra-t-il qu'on supprime la poesie?
Ainsi que beaucoup d'autres, Goethe a dit: que celte
libcrte invoquee de tant (le cfitt-s el par des natures
si (livcrses, est une abstraction; quain mot si vague
est gonfle cliemeulcs, de barricades, (Pinsurrcctions.
de rtwvolutions, et. qu'une censure iuieessaire
pour prott-ger, eonlre (les zitlziquers passionnees, le
gouvernement, les institutions, les hommes au pou-
voir et les citoyens.