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HISTOIRE
uPraxitele cst encore Vautour de la statue de la
Spilumenc (Spilznneizevz, femme malpropre).
a Quant au Myron, qui s'est illustre dans le bronze,
on a de lui, ä Smyrnc, une vieille femme ivre, ou-
vrage des plus renommes. n Sans rentrer dans la
caricature, celle statue y mene; mais enfin Plinc
donne la description d'une reellc caricature :
a Ctesiloque, cleve rPApelle, s'est rendu celebre
par une peinture burlesque representant Jupiter ac_
couchant de Bacchus, ayant une milre en lele et
criant comme une femme, au milieu des deesses qui
Voila le veritable caricaturiste, qui ne respecte
ineme pas les dieux. En voici un autre qui ne res-
pectait pas les reines:
a Clesides est connu par un tableau injurieux pour
la reine Stratonice : cette princesse ne lui ayant pas
fait une reception honorable, il la peignit se roulant
avec un pecheur qui passait pour etre son amant: il
oxposa son tableau dans le port düilphese et senfuita
toutes voiles. La reine ne voulut pas qu'on enlevait
le tableau, a cause de la ressemblance extrifme des
portraits. n
On ne voit pas communemcnt des souverains qui
pardonnent si aisement de telles critiques de leur
personne ! Clcst" de la licence, dira-t-oil. Sans
cette licence cornptcrait- on un Aristophanc? La
posterite a-t-elle gagne quelque chose a conserver