DE
LA
CARICATURE
ANTIQUE.
55
sente, et on ne peut revendiquer Calates ou Calaces
comme un peintre de caricaturest.
a Quant a Socrate, ajoute le naturaliste, ses ta-
bleaux plaisent avec raison. Telq sont : Esculalue avec
ses filles, et son Paresseux, qu'on appelle Ocnos : il
fait une corde qu'un ane ronge il mesure. n
Intention comique dans le Paresseux, qui frise la
caricature. Nous allons y arriver.
f( Bupalus et Athenis etaient contemporains du
poete llipponax. Ilipponax etait remarquablement
laid. Les deux artistes, par forme de plaisanterie,
exposerent son portrait a la risee du public; Hippo-
nax, indigne, dirigea contre eux l'amertume de ses
vers, si bien que, selon quelques-uns, ils se pan-
dirent de desespoir, mais cela est faux...
Dans ce fragment de Pline, je vois poindre la cari-
cature. Bupalus et Atlienis, en exposant le portrait
dllipponax, voulaient peut-etre se venger de lui
pour quelque cause dont Pline ne dit pas le motif.
Toujours est-il qu'il räensuivit une guerre terrible
de poüte a artiste, la meme que celle indiquee plus
haut entre Aristophane et Pauson.
Clest au chapitre de l'Art (le modeler en. plastique
que Pline a parle de deux sculpteurs qui ne recu-
laient pas devant la laideur.
' Suivant le comte de Caylus, Calatäs et Antiphylhls peignaienL
des comica Iabella, scänes de piüces comiques qu'on affichait i; la
porte des thäälres pour altivcr le public.