Si
HISTOIRE
Cieeron et Quintilien rapportent qu'on voyait sou-
vent pour enseigne aux boutiques romaines un hou-
clier eimbre populaire, qu'ils supposent etre l'image
du bouclier de Marins, represenlant une figure gro-
tesque de Gaulois tirant la langue. Le Gaulois a qui
tirait tres-vilaineznent la langue n est dü sans doute
au pinceau d'un des peintres qui se plaisaient a la
representation de scenes populaires, dont Pline
a (lit :
a C'est ici le lieu d'ajouter ceux qui se sont rendus
cclebres dans le IJlHCÜHII par des ouvrages dlun genre
moins eleve. De ce nombre fut Pirzeicils, inferieurä
peu de peintres pour Thabilcte. Je ne sais s'il slest
fait lort par le choix de ses sujets; toujours est-il
que, se bornant a des sujets bas, il a cependant,
dans cette bassesse, obtenu la plus grande gloire.
On a de lui des boutiques de barbier et de cordon-
nier, des fines, des provisions de cuisine, et autres
choses semblables, ce qui le fit surnommer le Rhypa-
rographe. Ses tableaux font un plaisir infini, et ils
se sont vendus plus cher que de tres-grands mor-
ceaux de beaucoup d'autres. n
Pirmicus serait aujourrfhui appele un peintre de
genre, et, comme autrefois, il pourrait vendre ses
tableaux plus cher que des compositions histori-
ques.
a Calates, suivant Pline, traita en petit des sujets
C0miques; n mais la designation des sujets est ah-