DE
LA
CARICATURE
ANTIQUE.
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a me poussee aujourd'hui a la perfection. Pline
parle des tableaux d'un certain Ludius qui en re-
n1onlrer'ait a beaucoup de nos artistes pour la va-
riete de ses motifs.
a Le premier il imagina de decorerles murailles de
peintures charmantes, y representant des maisons
de campagne, des portiques, des arbrisseaux tailles,
des bois, des bosquets, des collines, des etangs, des
euripes, des rivieres, des rivages au souhait de cha-
cun, des personnages qui se promenant ou qui vont
en bateau, ou qui arriventa la maison rustique soit
sur des aines, soit en voiture; d'autres peehent, ten-
dent. des iilets aux oiseaux, chassent ou meme font
la vendange. On voit dans ces peintures de belles
maisons de campagne dont Pacees est marecageux;
des gens qui portent des femmes sur leurs epaules,
et qui ne marchent qu'en glissant et en tremblant;
ct mille autres sujets de ce genre plaisants et inge-
nieux. Le meme artiste a le premier decore les odi-
tices non couverts (liypoethres, promenoirs) de pein-
tures representant des villes maritimes qui font un
etfct tres-agreable et a tres-peti de frais. h
Et cet Arellius , celehre Rome, qui excite l'in-
dignation de Plinet a ÄFClllLIS, dit-il, profana son
art par un sacrilege insigne; toujours amoureux de
quelque femme, il donnait aux deesscs qu'il peignait
les traits de ses maitresses; aussi en (zomptait-ort le
nombre dans ses tableaux. n