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HISTOIRE
Pinfäme Pauson, dont Aristote recommande de voi-
1er les oeuvres devant les regards des jeunes gens.
Et cependant qui sait si Pauson n'est pas calomnie?
Les injures diAristoplianei, on sait ce qu'elles va-
lent. Il faut prendre garde a ces grands railleurs
de Phumanite, et ne pas toujours les croire au pied'
de la lettre; leur amour-propre est d'une sensibi-
lite de femme. Ils attaquent chacun, dechirent leurs
concitoyens : par leur genie ils entrent. comme une
tleche empoisonnee dans les plaies, defigurent un
homme plus profondement que la petite verole, lui
pretent des vices et des passions inexcusables et l'en
accablent ajalnais. Qu'une de leurs victimes se de-
fende et blesse legerement leur amour-propre, ces
sareastiques sentent Pecorchure plus vivement que
d'autres les moxas. Ils ne permettent pas qu'on se
serve dela plus innocente de leurs armes. La person-
nalite de Pauson, qui reparait a trois reprises dans
divers drames, charge du triple crime de meurt-
de-faim, de miserable, dinfame, fait croire a quel-
que vengeance contre un peintre qui avait peut-
elre peint Aristopliane sous un aspect ridicum
Ce fait se representera le meme dans un des cha-
pitres suivants, entre d'autres artistes et d'autres
poetes, dont un Latin disait, si justement que le mot
est reste : genus irritabile.
Cependant, comme les inductions ne valent pas
le plus mince fait rapporte par un ancien, Plu-