DE
LA
CARICATURE
1UE.
ANTIQ
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remarque des caricatures analogues a celles que
Grandville a faites de notre temps, et dans lesquelles
les personnages sont representes par des animaux.
Les fragments de ces curieuses peintures, qui peu-
vent remonter au temps de Moise, ont ete reunis
avec patience et habilement disposes, de maniere il
former un long tableau a deux registres 1, dans le-
quel on distingue a la bande superieure un animal
qui semble se servir diun double siphonhg, puis un
concert execute par un äne qui joue de la harpe, un
lion qui pince de la lyre, un crocodile qui a pour
instrument une sorte de teorbe, et un singe qui
souffle dans une double tlüte. Cet assemblage bi-
zarre est certainement, ainsi que l'a reconnu
M. Lepsius, la charge d'un gracieux groupe dont on
connait plusieurs exemples dans les monuments
egyptiens, et qui se compose de quatre jeunes
femmes jouant des memes instruments dans le
meme ordres.
a Plus loin, un autre zinc,vetu d'une sorte de tu-
nique, arme d,un long bäton ou d'un pedum, regoit
majestueusement les offrandes que lui presente
en toute humilite un chat amenb devant lui par
' Voyez Lepsiizs, Auswalzl, etc., pl. XXIII, et liane des derniiares
planches de YEgypIe ancienng, dans FUnivers de Didot.
2 Cet instrument ätait en usage parmi les prätres pour transvaser
certains liquides deslinäs aux cärämonies religieuses, ainsi que le
prouve -un bas-relief qui a 616 copiä pal" M- PÜSSÜ fVÄVBHHes.
5 Lepsius, ib'z'd., et Rosellini, Monumevzli civili, pl. XGVIII.