DE LA CARICATURE ANTIQUE. m
mulation singuliere d'animaux qui jouent des in-
struments de musique, conduisent des chars, boi-
vent et parodient toutes les actions de l'homme,
reste lettre close pour llignorant, quoiqu'une cer-
taine bizarrerie en jaillisse.
Ces papyrus sont de la plus grande importance
pour ce qui touche a la connaissance des moeurs
egylatiennes; quelques-uns ne sont pas seulement
satiriques, mais lubriques, et d'une telle luhricite
que M. Lepsius, maigre leur interet, a recule 51
Fidee d'en donner une copie. Je respecte cette la-
cune en la regrettant : car si les divagations de
l'amour charnel peuvent etre montrees et decrites
sans danger, nlest-ce pas dans de savantes publica-
tions, tirees a petit nombre, destinees seulement
aux erudits, et qui ne peuvent compromettre la
morale?
Les calques que j'ai pu voir se rattachent, par
certains cotes, a la caricature. La lubricilc n'est-elle
pas la caricature dc l'amour? De mcme que le (les-
sinatcur comique exagcre les traits saillants du vi-
sage (le son modale, de moine l'artiste sans pudeur
qui ravale son crayon a ces obscenitcs, outre les
attributs de la generation et les prescnte comme
des monstruositcs dignes d'orner un cahier de fi_
gurcs de teratologie. -
De nos jourSJeKaraIirezLz de Constantinople, celui
tlÄtlgcr, avant la possession francaisc, ont conserve