m; LA CARICATURE ANTIQUE. 17
L'homme, de tout temps, a ri comme il a pleure.
Il a souffert des grands, il a voulu s'en venger. As-
syriens, Chinois, Persans, Grecs, Romains, Gaulois,
Franeais, Allemands, Anglais, sont tous agites par
les memes passions. Qu'on lise Padmirable roman
de ou Gil Blas, le Chariot {l'enfant du
roi Soudraka, ou Mercculet, on retrouve dans Plnde,
en Chine comme en France, les memes vices, et leur
representation par le theäitre et par le roman.
La majeste du roi Sardanapale ct des grands
sphinx de Bhamses ne mlempeche pas de reporter
les yeux vers les habitudes domestiques des peuples
assyriens ct egyptiens; et, quelle que soit l'impo-
sante solennile que les statuaires de Pantiquite
aient imprimec ä leurs monolithes, j'attends les
revelations de la science pour confirmer qulAssy-
riens et Egyptiens ont ri de leurs maitres et d'eux-
memes, qu'il slest trouve un ciseau et un pinceau
pour consacrer ce sentiment du comique et de la
raillcrie.
DL-jü Wilkinson1 s'est attachä ä rendre les moeurs
fumiliärcs du peuple ügyptien; et si la statue
gTccque de la Femme ivre dont parle Pline est per-
duef, on trouve trace de pareilles repräsentatinns
dans les peintures dgyptiennes.
' Wilkixrson, Alarmers and cusloms oflhe ancien! Egyplialzs.
ÜPOS, 1357, le ml. in-S".
Lon-