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HISTOIRE
qui leur echappc; ct il conseillerait in son elfwve
de prendre pour modeles ces hommes scrieux que
les Grecs appelaient äyälacccz, parce qu'ils ne
riaient jamais.
A. l'aide des medecins, le pedant nolerait les plie-
nomcnes dans les organes respiratoires et vocaux
nmenes par le rire ou le sourire. Quand la langue
et les muscles de la poitrine sont en jeu, c'est rire;
si la respiration n'est pas interrompue, c'est sou-
rire. Veines gonllecs, larmes qui coulent : rire. L'or- .
ganisme n'est pas trouble : sourire.
On n'en finirait avec les philosophes, les estheti-
cicns et les physiologistes, que par une bonne scenc
de comedie, car a force de vouloir expliquer les
causes et les effets du rire, ils en arrivent, a faire
pleurer.
Aristote, quoiqu'il ne reste sur ce sujet que des
fragments qu'on suppose faire partie de la Poäli-
quel, est plus clair.
Suivant lui le comique consiste dans : le risible
de la diction (if: 17;; läfsog); la repetition des
memes paroles (-1.16 a28o7.acy_i1v); dans un surnom
(zonal wapwvupiav); dans une altcration des mots
(ää aivazlilasf-igv); dans UHC metaphore (zari cwijgiz roi;
ÜELGYGHIÄG! yzyvigasvov); dans la duperie (daim); dans
le travestissenient (ägmfmizg); dans des manieres
1 Schnl-ia Grafca in Arisloplzanezzz.
Edit. Dübnef.
Paris,
1855.