DE
LA
CARICATURE
ANTIQUE.
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Encapuchonne et couvert d'un camail dont les
sculpteurs du moyen fige affuhlaient les figures de
moines des cathedrales, le singe semble la carica-
ture de quelque personnage dont il a emprunte le
vetement; cet encapuchonnemenl, on le retrouve
au musee de Moulins, affecte presque toujours a
une figurine malicieuse qui demande quelques ex-
plications.
Parmi les nombreuses sculptures gauloises en
argile trouvees en differents endroits de la France,
on remarque des figures epanouies et souriantes,
representees en buste et dont la bonne humeur
constitue la principalevanalogieq car, du cote de
l'ajustement ainsi que de la chevelure, des va-
riantes tres-singulieres existent : tantot le crane
est nu comme un ver, tantot il est orne d'une
chevelure olvmpienne semblable a la perruque du
grand siecle; d'autres tetes encapuchonnees font
penser a ces gais enfants de choeur gardant avec
peine aux offices la gravite sous leur camail, et
qui, a peine retires dans la sacristie, oublient l'e-
glise pour devenir de francs espiegles.
Le premier potier qui modela ces joyeuses figu-
rines crut ne pouvoir mieux exprimer la gaiete que
par la physionomie d'un jeune garcon, alors que ni
la maladie, ni les soucis,des affaires, ni l'ambition
n'ont deflore ces jolies bouches TOSGS SLIP lesquelles
seules peut s'atteler un franc rire.