DE
LA
CARICATURE
ANTIQUE.
305
rendait ä
animaux.
merveille
le pelage
011
les
plumes
des
Ces animaux, qu'on suppose de fabrication co-
rinthienne, semblent les modeles dont se sont in-
spires les ceramistes gaulois; il ne serait pas impos-
sible qu'ils aient connu des monuments qui, de la
Grece passes chez les Romains, et conserves comme
objets de curiosite, inspirerent peut-etre par leurs
lignes calmes les artistes italiens, quoique la deca-
dence de l'art ne slaccommodat pas de la rigidite
barbare de monuments primitifs.
Une figurine de singe, la plus curieuse de celles
qu'il mla ete donne dlexaminer attentivement, fai-
sait partie du cabinet de M. Eugene Piot, avant sa
dispersion aux encheres de 1864. L'animal, ac-
croupi, appuie assez fortement une patte sur son
ventre et de l'autre se bouche les narines.
Cette figurine, digne de servir de frontispice il un
ouvrage sur la stercologie, faitpenser a l'Apokolo-
kynthose, ou apotheose burlesque du Cesar Claude
par Sgneque, qui dit: a Apres un son plus bruyant
omis par l'organe dont il parlait avec le moins de
peine... n On pourrait encore, pour l'explication
du geste de ce singe, renvoyer au chapitre De
la force de l'imagination, de Montaigne, qui, ren-
dant compte des singulieres a dilatations et com-
pressions des outils qui servent a descliarger le
ventre, v cite un passage de Suetone relatif au bi-