DE
LA
CARICATURE
ANTIQUE.
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pendant dix annees : detait äcette epoque une ter-
rible sentence. La caricature semble l'oeuvre de
plusieurs Pompeiens. Le gladiateur qui descend
dans Parene, la visiere baissee et portant une palme
dans sa main droite, est plus habilement dessine
que les deux autres personnages, dont l'un semble
entrainer d'une (Echelle sur un lieu eleve un Nuce-
rien prisonnier. ll eütete au reste difficile de
s'expliquer cette curieuse composition, si ttartiste,
ou plutot si les artistes ntavaient eu la complaisance
dääcrire ces mots dans un coin du tableau: Campani,
victoria mm cum Nucerinis peristis, ctest-a-diro, si
nous comprenons : Carnpaniens, vous avez peri dans
la victoire aussi bien que les Nucäriens. n
Ce dessin n'est autre que la premiere pensee
de sa main rapide. Les lignes rectangulaires sont. des
jalons, que plus tard l'artiste remplacera par des
tigures d'un contour moins geometrique. De ces
traits, les uns secs et roides, d'autres taches et
maladroits, certains se courbent et semblent fi la
recherche du mouvement. Les personnages de gau-
che sont barbares, celui de droite habilement jete.
Il ne faut stetonncr ni de cette barbarie ni de cette
heureuse spontaneite. De Rembrandt a Delacroix qui
n'a observe de ces jets bizarres?
Le redacteur du Magasin pittoresque croit que
cette r) est Poeuvre de a plusieurs Pgm-