DE
LA
CARICATURE
ANTIQUE.
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Entin (n'y a-t-il pas quelque eur-iosite a voir ce
qui se passe dans l'esprit d'un homme qui ne vise
pas a l'Institut?) je me dis que sans doute il etait.
utile de retablir le veiitable sens des monuments,
mais qu'avant de detruire le picdeslal d'une lef
gende,il faudrait mettre quelque figure a la place.
Bien d'autres raisons me passerent par l'esprit;
toutes, 0 vanite de quelques pages ecritesl protes-
taienl. contre la destruction du chapitre.
Enfin je me deeidai a cludier de nouveau les dit"-
fercnts arclieologues qui ont insiste sur le masque
socratique, me disant quäxpres revision, un mm
culpa sincere me ferait excuser d'avoir cru a la
legende.
On a grave assez pauvrement, au dernier sieele,
(Vapres le cabinet du hollandais Gorlmus, de nom-
breuses intailles soeratiques. Caylus, on l'a vu par
les pitecedentes citations, revient souvent sur le
meme masque. Ficoroni parle de Socrate en termes
prudents, et de YAuInaye, qui est plus convaincu
de Pautlienticite du masque, a etc eouronnc, pour
son ouvrage de la Sultatiun thäiitrale, par PAca-
demie des Inscriptions, ce dont j'approuve fort les
aeademieiens de 1789.
Sans doute,le dire de ces erudits a ete quelquefois
modifie par les dceouxfertes de monuments antiques;
mais ils apportaient dans la science une lionhoniie
pleine de sens queje ne retrouve pas dans les mytho-
1s.