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HISTOIRE
M. Ch. illagnin, lui, trouve dans cette comique
{igure Pancelre de notre Polichinelle.
a Le drame populaire et roturier, dit l'historien
des Jllarioimzetles, n'a jamais manque dT-gayer dans
les carrefours, a ciel decouvert, la tristesse des serfs
et les courts loisirs des manants, tlieätre indestruc-
tible qui revit de nos jours dans les parades en
plein vent de Deburau, theatre qui unit la seene
ancienne 51 la moderne... Uerudition peut trouver
a ces joculatores, a ces delzisores, a ces goliarzli de
nos jours et du moyen age les plus honorables
ancetres dans Pantiquite grecque, latine, osque,
etrusque, sicilienne, asiatique, depuis Ffsope, le
sage bossu phrygien, jnsquTi Maccus, le Calabrais
jovial et contrefait, heros des farces atellancs, de-
venu depuis, dans les rues de Naples, par la simple
traduction de son nom, le trcs-semillant seigneur
Polichinelle. n
Sauf Rich, tous sont d'accord que le Maccns en
question faisait partie de la troupe de comb-
diens alellanes, en compagniewltl Parasite, de
Bucco, Pappus, Dorsennus, Manducus, et qu'il re-
präscntc s11 son plus haut düvcloppcment le mifnzas
et Yarchimimus de Pantiquitü.
Dans les pioces improviscäes du thoialro des Atel-
lanes, MHCCLIS, cntourü des personnages princi-
paux, Bucco et Puppus, tous reprosentant les
types des paysans de la Campahie, parlaient une