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HISTOIRE
nommes de E66; (droit) et de qaüüiäg, portaient le
phallus droit a la manierc de Priape.... Les ithy-
phalles jouaient des roles d'hommes ivres et accom-
pagnaient leur saltation de chansons libres... Ces
mimes etaient fort devots a Priape n
Il ne faut pas trop se gendarmer contre ce cyni-
que blason des phallophores; Pepoque nlest pas
eloignee ou Callot en faisait un motif de comique
dans sa serie de danseurs du balli di sfessaizizt.
Phallophores et ithyphalles peuvent disparaitre,
la pieee principale de leur costume traditionnel
restera ajuslee aux habits des acteurs; et si elle
excite llindignation des philosophes et des mora-
listes, c'est que la Grece, parvenue au plus haut
degre de la civilisation, voudrait rejeter ces mar-
ques qui, näbanilonnant jamais le theaitre comi-
que, font aujourd'hui le chagrin des archeologucs
partisans de l'exactitude, et pourtant obliges, par
pudeur, de les rayer de leurs dessins.
Origines du theatre antique, archaisme, vocabu-
laire et alphabet empruntes par les Romains aux
Grecs seraient choses delicates en chronologie, si
le mot (MCLZCIGIICB ne couvrait de ses larges ailes
trois ou quatre siecles sur lesquels il est prudent
de ne rien preciser d'absolu.
l De la saltation thddtralc. Recherches sur l'origine de la panto-
mime chez les anciens. Paris, 1790, in-S".