200
HISTOIRE
liere, qui assiste 51 une scene eminemment religieuse
(Pitalique est de moi), cl qu'on a amene par une
suite d'instructions a comprendre le drame qui se
joue sous ses yeuxä n
Est-ce une scene eminemment religieuse que ces
deux grotesques, poussant en haut d'un escalier
sur un echafaud le vieux Chiron, a supposer qu'il
s'agisse du Centaure aveugle, aveuglement dont
V. Lenormant avoue que les anciens ne parlent pas?
Une telle interpretation donnee a une action qui
me parait renfermer plus de burlesque que de
grave, m'etonne, et je crains que la pensee du sa-
vant auteur du recueil des Monuments ceramogru-
phiqzles n'ait ete plus loin que le dessin. M. Lenor-
mant, a cheval sur le Centaure, galope dans les
plaines de l'imagination. a Dans la comedie dont
notre peinture est tiree, on montrait le vieux Cen-
taure accable par Page, devenu aveugle et rendu,
en presence des nymphes du Parnasse, a la lumiere,
a la sante et a lajeunesse par un dieu plus puissant
et plus habile qu'il ne l'avait jamais etc, n Ainsi
parle M. Lenormant qui ajoute : a Gelalt une ma-
niere certainement lngenieuse de representer le renou-
vellement de l'ancien culte par le nouveau, ce qui
n'excluent pas une allusion plus generale et plus posi-
tivement religieuse ä la renovation de la nature par
' Elite des nzonuments cdranzograplziqzles,
et de Witte, 4 vol. in-4". Leleux, Paris.
par MM.
Lenormant