DE
LA
CARICATURE
ANTIQUE.
m
satiriques. Ce sont le plus habituellement des Pyg-
mees occupes ä des travaux de campagne, et un
pinceau plaisant les a prodigues autour des mu-
railles, sans autre idee que celle dtegayer un instant
la vue.
A propos de ces peintures qui ornaient les appar-
tements, les erudits se sont epuises en conjectures.
Ltun d'eux a vu des singes dans ces grosses tetes
plantees sur de petits corps.
a Il est assez probable, dit lc commentateur, que
Pauteura voulu representer, sous la forme de singes,
des individus dont il a charge les visages, et peut-
ctre certains usages ou certaines habitudes de son
siecle dont il a fait ici une critique que nous ne
saisissons pas. Les caricaturistes anciens rappro-
chaient presque toujours leurs charges de la forme
de quelque animal. Ainsi, celle de Gallien, dans le
medaillon de Buonarotti (lllädaillovzs, p. 522), a de
l'analogie avec le bouc, et celle du sophiste Varus
(Philostrate, liv. Il) avec une cigogne. Slil faut voir
ici une critique de Pepoque, nous devrons penser
que le peintre a ridiculise la manie de l'imitation,
qui est le caractere du singe.
Les dessins precedents, copies par le dessinateur
avec. soin, sont sous les yeux du lecteur. Je cher-
che une trace de ressemblance entre les Pygmees
et les singes, ct ne la trouve pas. Singuliers yeux
que ceux d'un commentateur qui, fatigue P8P la