DE
LA
CARICATURE
ANTIQUE.
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lls montent il cheval sur des perdrix, et partent
en courses insensees a travers les airs a la pour-
suite des grues qui ravagent leurs recoltes 1.
Je n'ai malheureusement pas retrouve de pein-
tures de ces fictions. Trop souvent les peintres
flllereulanum se sont complu a des grossieretes
qulil est difficile au crayon de rendre. Ces petits
hommes contrefaits, qui passaient de longues jour-
nees sur le Nil, commettaient dans leurs barques de
basses obscenites qui ne sont pas relevecs par la
beaute des formes.
Cependant la peinture a montre quelquefois les
Pygmees adorant les dieux et occupes 51 eelebrer
des fetes religieuses dans les temples.
Il est fächeux qulune fresque dlllerculanum se
Cletacha lors de la trouxfaille, car on perdit ainsi les
details d'un repas de Pygmees, et, dans le fond, la
Pepresentation d'un sacriüce ä l'autel.
LBS ruines dlllereulanum fournissent de nom-
hFeUX motifs relatifs ä la vie agricole de ce peuple
de myrmidons.
Les appartements etaient souvent ornes de frises
dans lesquelles il ne faut pas chercher d'intentions
1 a On doit considärer comme une fable ce que dit Basilis. au rap-
ggrt düttliänäe, que les Pygmäes faisaient tirer leuis chariots par
ho: Perdrix. Onäsicrite, plus sensä, assure au contraire, selon Sir?-
1 (lue ces peuples donnaient ägalement la chasse aux perdrix
e? aux 811195, qui venaient consommer leurs grains, en quoi il n'y a
Plen cfincroyable. v (Abbä Banier, däjä citä.)