DE
LA
CARICATURE
ANTIQUE,
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curieux, dans les jardins publics, sYzinerveillent
devant des boules metalliques rondes, ou la teäfe
säälargit pendant que la partie inferieure du corps,
suivant Pondulation spherique, va se retrecissant.
Ces images de nains, reflechies par des miroirs
convexes, servaient probablement de jouets aux
enfants.
Les historiens et les poütes nous apprennent que
les seenes des Pygmees etaient le plus habituelle-
ment peintes sur les murs des tavernes et des ca-
barets, comme en France sont ziccrocheäes dans les
auberges les vulgaires imageries d'Epina1.IIorace
(Sat, Il, m) parle de ces a combats peints en rouge
ou au charbon n sur les murailles des auberges.
Ces etres fantastiques etaient un objet de risee
pour le peuple, et leur nom ltli-IIIÜIIIO n'est qu'une
sorte de jeu de mots. HUTpff] veut dire a la fois
coztdäe et pugilat. Les nains hauts d'une coudee sont
representes sans cesse se battant, quelquefois meme
entre eux.
Sauf Strabon, qui, a differentes reprises, nie
l'existence des Pygmgeg (a ce peuple, dit-il, n'a ja-
mais ete vu par quelque homme digne de foi n les.
Vfwügeurs de Pantiquite rapportent nombre de fables
il leur propos.
Les nains s'emparent des oeufs de grues, el batis-
sent leurs maisons avec des coquilles d'oeufs.
Un poüte satirique, Palladas, qui sunspira Sou-
H